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Paris, 5 janvier 1892

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Paris
5 janvier 1892


Extrait du journal

Les deux publics Vous le voyez, ajoute en riant M. Ber trand, je suis ail mieux avec mon public du dimanche. Bien ne peut me faire croire ue cela me brouillera avec mes abonnés e la semaine* Devant le premier je compte faire défiler tout l’ancien répertoire. C’est aux seconds que je réserve des nouveautés. * Pour cette raison je ne crains pas que les matinées à prix réduits portent en quoi que ce soit préjudice aux représentations des autres jours. Le public du lundi, du mercredi et du vendredi n’est, pas du tout le même que ce lui du dimanche. Je suis donc très rassuré à ce sujet. Le trafic «les billets Et comme nous montrions à M. Bertrand l'article d’un de nos confrères signalant le trafic d’individus qui auraient vendu hier au double et au triple rie leur valeur des places achetées en bloc au bureau de loca tion, notre aimable interlocuteur nous a répondu : — Votre confrère a été induit en erreur ; il n'y a pas de location pour les places dont il parle ; afin d’en obtenir il est nécessaire de faire queue au contrôle, à l’ouverture du bureau, c’est-à-dire à quatre heures et demie. Une seule chose a pu se produire. Les marchands de billets ont pu charger un de leurs acolytes d’attendre avec le public l’ouverture du bureau, et celui-ci au gui chet a pu ainsi se procurer quelques places, revendues auussitôl par ses amis auv spectateurs qui attendaient ou qui arri vaient en retard. Malheureusement, je ne puis rien contre cela. Tout ce qui m’est possible, et cela je le ferai, c’est de demander au préfet île police de vouloir bien prendre contre les marchands de billets des mesures analo gues à celles qui lurent employées lors des premières représentations de Lohengrin. Alors, vous le savez, on avait défendu toute vente de billets hors du théâtre. D’ailleurs pour les représentations du samedi déjà, en dehors des billets d’auteurs les marchands de billets ne trouveraient guère de quoi exercer leur commerce, car toutes les places sont prises par abon nement. La police seule, croycz-le, peut sévir avec efficacité à ce sujet. Quoi qu’il en soit et en dépit de petites imperfections qui disparaîtront certaine ment à l’avenir notre tentative a réussi et nous pensons quelle ne sera pas inutile a l’instruction artistique de la grande masse du public. KQRæegHniiaBSHHSi’Ha LA GRÈVE BË L’« URBAINE »...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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