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Paris, 7 juin 1887

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Paris
7 juin 1887


Extrait du journal

changé le plan de défense de la frontière de l’Est de telle façon que notre armée vint, dès le début des hostilités, prendre position sur cette frontière même, au lieu de se concentrer en arrière. Nous avons déjà démontré que cette disposition stratégique était pleinement justifiée par l’accroissement des forces allemandes en Alsace et en Lorraine, et ce n’est certes pas M. le général Perron qui l’abandonnera, car voici ce qu’il écrivait en janvier 1880 : Le premier objectif des Français, dans la constitution de leur système défensif, doit être la création d’un vaste ensemble de voies ferrées permettant de drainer les troupes jusqu’aux extrémités du pays, puis les ame ner avec une rapidité extrême sur la Meuse et sur la Moselle. Ils pourraient ainsi livrer les premières batailles à la frontière du pays et éviter les maux d une guerre d’invasion, qui serait faite par les Allemands avec une bar barie systématique et raisonnée, dont la campagne de 1870-1871 ne saurait donner une juste idée. M. le général Perron ne donnera donc pas satisfaction à ceux qui blâmaient son devancier d’avoir supprimé cette zone d’invasion en reportant la première ligue de défense sur la frontière même. Quant à l’essai de mobilisation, que l’on a si violemment encore reproché à M. le général Boulanger, uu grand jour nal du matin nous apprend que son suc cesseur le maintient. L’un et l’autre ayant eu pendant longtemps la lourde responsabilité de la direction de nos af faires militaires et de la préparation de notre armée à la guerre, il est évident que s’ils tombent d’accord sur ce point également, c’esC qu’ils savent que l’expé rience projetée est nécessaire, même in dispensable. Ainsi se trouvent justifiés, par l’atti tude même de M. le général Perron, tous les projets présentés par M. le général Boulanger, et aussi toutes les démons trations que nous avons apportées à l’appui de ces projets, démonstrations que, d’ailleurs, les adversaires des réfor mes proposées n’ont jamais cherché à réfuter. Ainsi tombent du même coup les cri tiques dirigées contre une entreprise qui, par son caractère éminemment national et patriotique, méritait à coup sûr d’être prise en sérieuse considération et de ne point être l’objet d’attaques latérales qui en dénaturaient le sens et faisaient dé vier les critiques du domaine militaire et technique sur le terrain de la politique intérieure et extérieure. Nous disions tout dernièrement que nous doutions que M. le général Perron détruisît l’œuvre de M. le général Bou langer. ' L’événement nous donne raison, car on voit qu’en effet cette œuvre reste en tière. H. Barthélemy....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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