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Paris, 10 septembre 1887

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Paris
10 septembre 1887


Extrait du journal

On peut dire qu’en ce moment la j Franco fait le recensement de scs forces, j Par la mobilisation, elle-se rend compte j des efforts dont son armée est ca- t palde. Par le congrès des instituteurs, j elle-peut, si elle1 veut, savoir où en sont i des forces non moins importantes, les I forces morales. Avoir des soldats ro- j bustes et disciplinés est une bonne chose. Préparer par une instruction simple et solide, par de justes notions de la vie, les enfants à devenir des hommes, est meilleur encore. C’est pourquoi tous ceux qui ont à cœur les destinées de la patrie ne suivent pas avec moins d’intérêt que la mobilisation militaire, la mobilisation des instituteurs. S’ils savent sc renfermer dans leur rôle, d’autant plus grand qu’il doit être plus modeste, nos maîtres d’école auront rendu un grand service, ils auront montré net tement ce qui manque encore au bon fonctionnement de cette immense ma- : chine à éduquer qui s’appelle l’instruction primaire. Mais on ne saurait trop les conjurer de ne pas se griser de phrases, de ne pas sc poser en orateurs, de ne pas prendre Leur chaire pour une tribune, de ne pas gâter par je ne sais quelles vagues et oiseuses prétentions politiques le bien qu’ils peuvent faire. On ne leur demande qu’une chose ; une indication exacte de l’état d’instruction des enfants du peuple et des moyens qu’ils considè rent comme les plus propres à mettre dans ces jeunes tètes le plus d’idées et le moins de mots possible, En récompense de ces renseignements précieux, il n’est que trop juste d’ad mettre les instituteurs à revendiquer quelque peu de bien-être, un traitement qui nu soit pas simplement un morceau de pain sec et une retraite assurée quand de longues années de dévouement obscur les auront usés et courbés. Tout cela constitue un assez vaste et assez important programme pour que le pays s’en préoccupe de la façon la plus sérieuse. En matière d’instruction, il y a toujours quoique chose à faire et il n’est...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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