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Paris, 11 mars 1884

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Paris
11 mars 1884


Extrait du journal

Nous n’avons rien à changer aux décla rations très nettes de la note que noue avons publiée hier et que la plupart de nos confrères ont reproduite ce matin. Il nous reste une simple observation à faire, pour en finir avec cet incident des princes, que les journaux de droite et d’extrême gauche s’efforcent à l’envi de grossir, les uns pour donner plus d’im portance à l’homme dont ils rêvent de faire un roi, les autres pour essayer de créer une difficulté au cabinet. Il est d’usage que l’administratiou centrale du ministère de l'intérieur en voie do temps en temps aux préfets des circulaires destinées à leur rappeler les points sur lesquels leur attention doit se porter. l.a plupart de ces circulaires, d’ordre purement administratif, n’ont rien qui puisse passionner les différents partis à la connaissance desquels elles peuvent venir, et peu de journaux les reprodui sent. Celle que M. le directeur de la sûreté générale a récemment envoyée et qui in vitait les préfets à tenir le gouvernement au courant de l’organisation du parti royaliste n’aurait certainement pas été publiée, s’il n’avait paru nécessaire de répondre aux allégations calomnieuses d’une feuille du soir, laquelle prétendait que le ministère faisait surveiller par ses agents les députés républicains qui ne votaient pas pour lui. La confusion volon taire que tentait de créer ce journal était assez grave pour que le ministre de l’in térieur eût à cœur de démontrer com bien peu elle était justifiée. Nous avons donc publié la circulaire Schnerb. Mais alors, on a vu les journaux opposants de toutes nuances prétendre que le cabinet voulait trouver à tout prix un nouveau complot, afin d’occuper l’at tention publique et de créer un courant d'idées favorable à une politique de ré pression. Il n’en était rien. Le ministère, parfai tement au courant des menées politiques de M. le comte de Paris et de ses amis, et très résolu à couper court à toute velléité insurrectionnelle de ce personnage, n’a eu cependant en vue aucune mesure ex ceptionnelle à prendre où à faire voter...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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