Extrait du journal

Lu commission du budget a tenu, hier, sa première séance qui ne peut jamais être bien importante au point de vue budgétaire, mais qui n’en est pas moins fort intéressante, car on y nomme le bureau, on y distribue les rapports, on liquide, en un mot, les questions de per sonnes, et ces questions-là, n’est-ce pas la moitié, sinon les trois quarts de la politique? A ce point de vue, tout au moins, la commission nouvelle a paru animée des meilleures intentions, du plus vif désir de conciliation et d’entente, et nous n’avons pas eu de ces batailles homériques, de ces innombrables tours de scrutin qui s’engageaient, autrefois, autour du moindre siège et du moindre rapport. M. Casimir-Pericr a été réélu, sans concurrent, à la présidence, et, en vé rité, ce témoignage de haute confiance et de sincère estime était bien dû à l’es prit si distingué, au caractère si ferme, au travailleur infatigable qui, l’an passé, a conduit avec tant d’autorité et d’acti vité les travaux de la commission, et qui, ensuite, au cours des débats si longs, si laborieux et si mouvementés, est resté constamment sur la brèche, payant à chaque instant de sa personne. Ce succès de M. Gasimir-Perier a été d’autant plus significatif que ce n’étaient pas les concurrents possibles qui man quaient au sein de la commission : il s’y trouve d’anciens ministres, d’anciens présidents de commissions du budget dont la valeur, la compétence sont re connues de tous, et dont la candidature n’aurait rien eu que de parfaitement lé gitime. Le plus éminent, le plus qualifié d’en...