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Paris, 12 mai 1884

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Paris
12 mai 1884


Extrait du journal

tée en faveur de cette élite de la jeunesse française, — à la condition expresse qu’elle sera tenue de donner en échange de réelles et importantes garanties aux hautes études et aux carrières libérales, — on ne comprend pas que le même privilège soit étendu chaque année aux trois mille autres jeunes gens qui en bé néficient sans titre universitaire ou avec un brevet de peu de valeur. De deux choses l’une : Ou l’on veut que les cadres ordinaires des travaux de la paix restent les cadres de la nation armée devant l’ennemi ; Ou l’on veut que les jeunes gens dési gnés par leur situation sociale, par leur intelligence, par leur instruction, com me les chefs naturels des combattants, ne soient que de simples combattants sans autorité et sans initiative. Tel est le dilemme qui doit servir de point de départ à l’examen approfondi de l’engagement conditionnel d’un an. L’harmonie des forces sociales et mili taires étant l’assise la plus solide de la grandeur nationale, c’est le premier de ces deux termes qui donne nécessaire ment la véritable solution du pro blème. Que des atténuations à la rigueur de la règle commune, atténuations d’ailleurs justifiées dans leur origine par des exi gences correspondantes, soient octroyées à quelques centaines de jeunes gens par an, nous avons été des premiers à le de mander, afin de maintenir en équilibre les intérêts généraux du pays, à quelque ordre qu’ils appartiennent. Mais il est inutile d'aller plus loin dans cette voie des concessions, et les défen seurs de l’engagement conditionnel d’un an risquent fort de faire disparaître l’ins titution tout entière, s’ils persistent dans leur doctrine exclusive. Il nous faut des sous-officiers, et des sous-officiers de choix, tant pour nos troupes actives que pour nos troupes territoriales. Plus les ressources seront riches, plus nos cadres inférieurs auront de valeur et posséderont d’autoritc. C’est pour cela que nous réclamons la sup pression de toutes les dispenses autres que les exemptions par suite d’infirmi tés et par situation de famille. Ces dis penses privent chaque année l’armée de sept à huit mille sujets d’élite. Quand nos troupes les auront à leur disposition, quand on saura, en outre, tirer parti comme il convient des éléments que fournissent les enfants de troupe et les sociétés de tir, de gymnastique et d’in struction militaire, on pourra affirmer que la réduction du service à trois ans, loin d’être dangereuse, aura réalisé un progrès considérable. Notre armée sera alors plus homogène et par conséquent plus puissate, puisque, du haut au bas de la hiérarchie, elle sera l’image réduite de la nation. H. Barthélémy. , + INFORMATIONS AU TRIBUNAL D'AJACCIO Hier est venu, devant le tribunal d’Ajaccio,...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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