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Paris, 15 janvier 1890

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Paris
15 janvier 1890


Extrait du journal

on pourrait, à l’aide des troupes et des tribu naux les ramener de force dans les puits. LES ENFANTS MARTYRS A M. Peyron, directeur de l'Assistance publique Les journaux relatent ce matin, dans les faits divers, une de ces mille inepties dont se rendent trop souvent coupables ce que l'on est convenu d’appeler « les bureaux »; — en l’espèce, la sottise des paperassiers a prolongé de plusieurs mois les souffrances d’un malheureux petit être innocent. C’est peut-être un peut trop. L'histoire est vraiment navrante : il y a trois ans, la mère, un de ces monstres comme la police correctionnelle en ramasse quelquefois, était condamnée à huit mois de prison pour avoir martyrisé sans pitié un malheureux petit garçon de cinq ans: — la femme est envoyée à la maison cen trale et l’enfant à l'hôpital où on le remel d’aplomb ! Pensez-vous que les gratte-papiers de l’Assistance publique ont compris que cette mère et cet enfant devaient rester à jamais séparés? Non. Tout bonnement, à la sortie de prison, ils ont rendu la victime à soc bourreau. Quelle a été l’existence du mal heureux petit être pendant ces longs mois Quelles souffrances, quel martyre n’a-t-il pas supportés? La chose certaine c'est que les voisins, un beau jour, indignés, s’en soiV allés une deuxième fois chez le commis saire de police. La mère est de nouveau au Dépôt et l'enfant à l’hôpital! Elle sera condamnée une seconde fois: — 1 ni rendra-t-on encore l'enfant ? Nous prions instamment M. Peyron, ie dévoué directeur de l’Assistance publique, de prescrire une enquête. Si les faits sont exacts, il est inadmissible que l’adminis tration puisse couvrir de son grand man teau d’irresponsabilité une semblable sottise. Les fonctionnaires qui se rendent coupa bles de pareilles... erreurs doivent être cassés aux gages comme des maladroits el des incapables ! Maxime Paz....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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