Extrait du journal
Deux heures. — La dernière séance de la se maine est aussi défavorable que celles qui l’ont précédée. Les causes de cette mauvaise attitude sont toujours les mêmes : le marché de Berlin en voie des ordres de ventes considérables ; la dé préciation des fonds russes s'accentue sur cette place; le marché de Vienne n’est guère plus safaisant, et enfin à Londres, la baisse des valeurs américaines lait de nouveaux progrès. Notre place se trouve ainsi fort mal entourée, et notre spéculation ne se risque pas, à elle seule, à remonter le courant. Les ventes qui sont assez nombreuses ne rencontrent pas de résistance sérieuse; tout au contraire, les acheteurs s'abstiennent et atten dent un revirement favorable poar reprendre le cours de leurs opérations. Nos rentes s’inscrivent aux cours suivants : le 3 0(0 est à 94 30, le Nouveau à 93 45, le 3 0[0 Amortissable à 95 15, le 4 Ij2 OiO à 104 22. Les fonds étrangers sont très lourds. L’Unifiée d’Egypte recule à 471 25. L’Extérieure d’Espagne est assez ferme à 63 1/2, le Hongrois vaut 89 1/2. La Bentc italienne vaut 87 90; le 3 0[0 Portu gais reste à 31 1(2. Les fonds russes sont lourds. Le nouveau cote 74 13itô, l’emprunt d’Orient est à 58 5[8. Le Turc reste à 17 07. Les établissements de crédit sont plus faibles, la Banque de Vienne vaut 4,540, la Banque de Paris cote 650, la Banque d’escompte est à 401. Le Crédit focicr se négocie à 1,175. Le Crédit lyonnais vaut 748 ; le Crédit mobi lier conserve le cours de 210. Nous retrouvons le Comptoir national d’es compte à 497 fr. La Société générale cote 477 fr.; la Banque ottomane est à 521 fr. Les valeurs industrielles sont assez fermes. Le Suez cote 2.657 fr., le Panama 22 fr., le Gaz 1,391 fr. 50, l’Omnibus 1,020 fr., la Dyna mite 480 fr. Les chemins de fer sont calmes. Le Nord est à 1,750, le Lyon à 1,440. Les lignes étrangères restent sans change ments appréciables. , . Les Autrichiens sont à 591, les Lombards « 192, le Saragosse 205, le Nord d’Espagne 220. MARCHÉ EN BANQUE Les affaires sont très restreintes;la baisse do mine sur les valeurs internationales. L’obligation des chemins de fer de Linarès à Alméria vaut 183 fr. Le Rio est à 443 75....
À propos
Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.
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