Extrait du journal

relle de ménage vous ramène. Noul sommes las de faire de la loi, de cette loi que vous devez connaître mieux que per sonne, l’instrument de vos fantaisies. Marie Schneider est dangereuse; elle compromet la sécurité publique, elle est sous le coup d’un mandat d’expulsion : nous ferons notre devoir.» On a parlé tout autrement. Les lois ne sont pas faites pour certains do*ceux qui les font. L’arrêté d’expulsion- » -été sus pendu. Mal en a pris au lunatt^** amant. Le torchon a continué à roulÜÉFde plus belle. Dimanche, à neuf lieure«r*fa matin, l’irascible Allemande sonna à la. porte du député intransigeant. N’obtenant point do réponse, elle brisa les vitres et fit un tel vacarme que les locataires envoyèrent quérir des agents. On retrouva l’ordre d’expulsion, on l’envoya au Dépôt. Elle y a passé la nuit dans une agitation croissante. Elle a même jeté au visage d’une surveillante le contenu d’un bol de bouillon chaud. Ce te intéressante personne, cette maî tresse chanteuse va-t-elle prendre une bonne fois le chemin de la frontière : nous l’espérons. 11 faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; jusqu’à présent, elle a été, à l’endroit de cette femme, tour à tour fer mée ou ouverte. Qu’on la ferme et solide ment ; qu’il n’y ait dans les Bouches-duRhône, ni ailleurs, préfet ou député qui tienne. On avouera que le malheureux amant de cette expulsée, de cette Allemande, fait plus de bruit dans le boudoir que dans la Chambre. Il joue de malheur, ne sortant d’un scandale que pour piquer une tête dans un autre. Ce dernier n’est point fait pour le servir. M. X... doit son mandat à certain projet de réforme judi ciaire; il faut convenir que ce projet est hardi, s’il consiste à faire de la loi la com plaisante des intérêts privés. Caribert....