Extrait du journal

Parmi les divers systèmes préconisés pour améliorer la situation des classes ouvrières, se place celui de la participa tion des ouvriers dans les bénéfices de l’entreprise. Divers chefs d’industrie français ont pratiqué ce système, mais il ne tend pas à se généraliser, pas plus à l’étranger qu’en France. Cependant, ceux qui s’en sont servi, jusqu’à présent, n’ont eu qu’à s’en louer, et les ouvriers qui en ont été l’objet ne s’en plaignent pas. A Paris, nous pouvons compter une quinzaine de maisons donnant, à part le salaire, des bénéfices proportionnels aux ouvriers qu’elles occupent. Les chefs de ces maisons ont même formé une So ciété pour favoriser le développement de leur méthode et la propager en province. De cette société font partie MM. Chaix, l’imprimeur de la rue Bergère ; de Courcy, directeur de la Société d’assurances générales ; Charles Robert, directeur de la Compagnie d’assurance VUnion ; Leclaire, entrepreneur de peinture en'bâtiment, et d’autres qui, tous, pratiquent la participation. Les associés publient., à des époques irrégulières, un bulletin de leurs opérai tions, dans lequel est relaté le chiffre de la répartition des bénéfices opérée par chacun d’eux. Ce bulletin contient en outre les renseignements de l’étranger. Il forme chaque année un volume d’envi ron 200 pages. Nous avons consulté ce travail, et il nous a vivement intéressé. Il faudrait avoir un parti pris pour ne pas reconnaître la bonne volonté des as sociés. Tous, nous en sommes convaincu, sont imbus de la philanthropie la plus honnête. Ils espèrent ôter à leurs ou vriers tout prétexte de grève et ramener l’harmonie entre les représentants des deux facteurs du produit. Quoi de plus louable? Nous sommes tout disposé, pour notre part, à les encourager dans la voie qu’ils ont adoptée. La participation vaut cer...