Extrait du journal

\ Deux heures. — L’attitude du marché, de puis quelques jours, reste la même ou plutôt s’accentue davantage à chaque séance, et nous sommes heureux de constater qu’elle n’est que la démonstration de ce que nous avons indi qué ici même. Il est certain que l’on ne fait pas grand' chose et que l’on est fort calme. D’abord, parce que nous voilà en été; ensuite, parce que l’on tient compte, dans une certaine me sure, de deux inconnues qui ne sont point encore dégagées : la santé de l’empereur Guillaume cUla solution budgétaire; mais, ceci dit et constaté, il est non moins inté ressant de bien se rendre compte de la grande fermeté du marché; or, il est clair qu’elle est de plus en plus franche. Je terminais hier sur cette idée en relevant les cours du comptant, ce qui neuf fois sur dix est l’indication la plus sûre, la présente Séance est loin de démentir sa devancière. Nous sommes au lendemain de la liquida tion, au surlendemain du détachement du coupon, on peut donc affirmer, sans crainte de se tromper, que la rente esc courtisée par je comptant pour elle-même, tout comme une jolie femme, sans arrière-pensée, sans intérêt r^ché ou immédiat, et nous la voyons de mander, au début de la journée, à 81 12 1/2, c’est excellent. Cependant, à deux heures, le comptant re vient ii 81 05, tandis que le terme reste à SI 19.1/2. Qui va piano va sano. L’ensemble de la cote est satisfaisant. Peu d’affaires, mais les meilleures intentions du monde, uui se traduisent par des cours très...