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Paris, 20 mai 1884

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Paris
20 mai 1884


Extrait du journal

Aucune modification nouvelle n’est à si gnaler aujourd’hui dans les tendances du marché. Nous retrouvons les cours, dès l’ou verture de la séance, dans les prix cotés en clôture de samedi, c’est-à-dire ni meilleurs ni plus mauvais. Cependant, on constate que les ventes nom breuses qui avaient si fortement ébranlé le marché pendant la semaine dernière ont di minué dans de très sensibles proportions. On c oit que les ventes sont dès aujourd’hui ter minées ; elles émanaient d’ailleurs d’acheteurs qui cherchaient à se dégager, et aussi des vendeurs de primes qui, trop chargés de ferme, cii /rchaient à s’alléger. Le mouvement paraît donc terminé. Tous les bruits que l’on a fait circuler au sujet d’une prétendue rupture entre la France et l’Angleterre n’ont pas reçu confirmation. * 4,a situation est donc à l'expectative. Nos Rentes ouvrent aux cours ci-après : Le 30[0, 78 30. L'Amortissable à 79 J*î. Le U qs 0i0 à 107 45; il est tombé un moment à 107 32, pour remonter à 107 40 Le Comptant est cependant encore plus lourd que samedi. Quelques valeurs de crédit, sous l’influence des ventes, sont aussi plus mal tenues. Nous ne relevons aucun cours sur la Ban que de France. Malgré la faiblesse du marché, le Crédit foncier est relativement très soutenu à 1,312 50. Il en est de même du Crédit Lyonnais, peu touché par cette réaction. La Banque de Paris est plus faible à 867 50. La Bai que ottomane à 657 50, garde le même cours que samedi. Quant aux chemins français, nous les re trouvons entièrement aux mêmes cours, sauf le Lyon A 1,230, en réaction de 2 fr. 50. Le Midi fait 1,190. Le Nord 1,725. Signalons la baisse persistante de l'Iiatien, qui fléchit à 96 15. Le Turc à 8 72 et l’Unifiée à 318 75 ont peu varié. Les Consolidés également à 101 9; 16. L’action Suez se traite à 2,075 en reprise de 10 fr. Les recettes du transit pour les journées des 17 et 18 mai ont donné le total de 430,000 francs....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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