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Paris, 20 septembre 1894

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Paris
20 septembre 1894


Extrait du journal

Classes nouvelles. — L’organisation. — Le traitement des professeurs. — Rue de Valois. La réforme des cours du Conservatoire intéresse un grand nombre de personnes, aussi, depuis quelque temps, les informa tions se sont-elles montrées nombreuses à ce propos. Voici la dernière en date, que public, ce matin, un de nos confrères : On nous annonce que Ton étudie, en ce mo ment un projet de nouvelles réformes pour-le Conservatoire de musique et de déclamation. H s’agirait de donner une très grande exten sion aux cours de l’histoire de l’art et de la littérature, qui sont organisés d'une façon in suffisante. Ces nouveaux cours seraient donnés naturellement aux jeunes gens et aux jeunes filles se destinant au théâtre et dont la culture intellectuelle sera jugée par trop primitive. Cette réforme a du bon. Mais pour arriver à pouvoir payer les pro fesseurs titulaires de ces classes nouvelles sans augmenter les charges du budget, voici ce que l’on a imaginé : on offre aux nouveaux professeurs nommés pour les classes existan tes des appointements qui constituent tout juste la moitié du chiffre alloué au professeur mis à la retraite. Nous pouvons au moins citer un artiste qui a refusé de devenir professeur du Conserva toire dans ces conditions. Nous comprenons que l’on tienne à orner les intelligences de nos jeunes comédiens, mais il ne faudrait pour tant pas non plus négliger leur éducation technique et les priver d’un bon maître sous prétexte d’économies. La nouvelle nous a paru de nature assez grave pour nécessiter quelques explications de l’administration compétente. A Va direction des beaux-arts Nous nous sommes donc rendu à l'admi nistration des beaux-arts où il nous a été donné les renseignements qui suivent, par un fonctionnaire important : — Je n'ai entenudu parler de rien de semblable et je crois qu’il n’y a là qu’un bavardage. Le cours de l’histoire de l’art est fort bien tenu par M. Marcel Fouquier, est des plus documentés sur la question, tout le monde peut y assister ; il n’y a donc aucune raison pour y changer quelque choie. » Dans tous les cas, il serait bien éton nant qu’on réduisit le traitement des pro fesseurs, ainsi que l’annonce votre con frère. » Ce qui, de plus, me persuade que rien n’a été fait dans ce sens, c’est qu’au lende main même des réformes d’août, M. Roujon a quitté Paris. M. Leygues, de son côté, a beaucoup voyagé. Ce ne sont point là, vous en conviendrez, d’excellentes conditions pour étudier de nouvelles réformes. » Je pense dune, en résumé, que le jour nal qui publie cette information a dû être abusé. »...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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