Extrait du journal

ner le coup de grâce au crédit de la France. Or, M. Léon Say a dû convenir qu’il n’avait rien à reprendre au budget de M. Tirard et que les mesures prises par le ministre des finances allaient mettre fin à nos embarras passagers. M. Léon Say avait rédigé un projet de convention avec l’Orléans; M. Tirard va traiter avec toutes les Compagnies. La droite de la Chambre comptait sur la droite du Sénat pour achever son œu vre de discrédit. Eh bien, voici que l’orateur le plus écouté des groupes monarchistes du Sé nat, M. Buffet, rend hommage à la sincé rité de l’exposé fait par le ministre des finances, affirme lui-même la solidité de notre crédit, borne scs critiques à quel ques points secondaires, et déclare que « quiconque porterait atteinte au crédit de la France par ses paroles à la tribune, commettrait une abominable action.» Telle est la morale de cette histoire. La conclusion du discours de M. Buffet est à retenir, car elle répond aux vrais préoccupations de l’esprit public : « C’est au nom du patriotisme, et non d’un esprit de parti que je repousse, que je vous demande de dégager nos finances dans la prévision d’un effort suprême qui serait nécessaire pour le maintien de l’ordre au dedans, et pour la sûreté du pays au dehors. » Il faut dégager nos finances. Tous les hommes prévoyants et patriotes sont d’accord sur ce point. Quant aux alarmistes de parti pris, quant à ceux qui, du haut de la tribune française, ont tenté déminer notre crédit, ils ont commis une abominable action. Julien Penel,...