Extrait du journal
Deux heures. — La semaine se termine dans des conditions relativement satisfaisantes. Les cours sont assez fermes, et les disposi tions, dans l'ensemble, paraissent un peu plus favorables. Malgré cela,les transactions n’ont pas grande ampleur : nous verrons bien si après la liqui dation le marché conserve cette accalmie. Nos Rentes s’incrivent aux cours suivants : Le 3 0/0 est à 95 fr. 45, 1e Nouveau à 94 fr. 55, le 3 0/0 amortissable à 96 fr. 45, le 4 1/2 0/0 à 105 fr. 87. L’attitude des fonds étrangers est un peu plus satisfaisante. Les Consolidés s’établissent à 95 fr. 15/16. Les fonds égyptions ne donnent pas lieu à des transactions bien animées. L’Unifiée s’inscrit à 480. L’Extérieure d’Espagne recule à 63 9/16. On dit qu’après le 1er février, le gouvernement es pagnol s’entendra avec le nôtre pour établir un modus vivendi. Cette nouvelle n’a rien de précis, mais elle a servi de prétexte aux spéculateurs pour tenter un mouvement de hausse sur l’Extérieurc. Le Hongrois est ferme à 92 3/8. La Rente italienne se tient bien à 90 15. Le 3 0/0 portugais cote 28 1/4. Les fonds russes sont fermes. Le Consolidé s'inscrit à 93 1/16, le Nouveau 76 5/16, l’Orient, 63 3/4. Le Turc est à 18 67. Les établissements de crédit sont calmes. La Banque de France cote 4,390. La Banque de Paris est toujours lourde à 676. La Banque d’escompte ne parvient pas à se relever. Elle reste à 372. Le Crédit foncier a une bonne tenue à 1,217. Le Crédit lyonnais cote 803, avec de bonnes tendances. La Société Générale est calme à 475, la Ban que ottomane reste à 555. Les valeurs industrielles sont fermes. Le Suez s’inscrit à 2,680, le Panama cote 22, le Gaz est en hausse à 1,447. L’action Decauviile est toujours délaissée à 250. Les chemins de fer sont fermes. Le Nord vaut 1,780, le Lyon 1,485, l’Orléans 1,550. Les lignes étrangères restent calmes. Les Autrichiens s'établissent à 633, les Lom bards à 221, le Nord d’Espagne 210, le Sara gosse 207. MARCHÉ EN BANQUE Les transactions sont calmes ; on remarque un peu plus de fermeté dans les cours. Le Rio vaut 450....
À propos
Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.
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