Extrait du journal

En 1881, les comptes vérifiée s’élèveront à près de /»00 millions, et en 1882 il est probable qu’on arrivera aux 500 millions. Mais, en 1883, on est forcé de s’arrêter, et, pour ne pas interrompre la construc tion de notre grand outillage économique, de s’adresser à l’industrie privée. ‘ — On aurait dû commencer par là ; seulement, le système préconisé actuellement nous semble défectueux en ce sens qu’il engage l’avenir. En reculant de quinze ans l’éven tualité du rachat, ainsi que cela est pro posé, on repousse en réalité toute idée de rachat, car, dans quinze ans, il ne sera plus praticable. Nous ne défendons pas cette mesure, pas plus que nous ne la critiquons, nous constatons seulement. En tous cas, partisans ou adversaires du rachat sont d’accord sur ce point; que les conditions de bonne exploitation d’une compagnie de chemins de fer exigent que le réseau ne soit pas trop étendu. Or, que veut-on faire maintenant, sinon augmen ter encore, par l’adjonction des dix-sept mille kilomètres à construire, le réseau déjà trop vaste des compagnies ? 11 n’y a, en effet, qu’à s'adresser à l’in dustrie privée, et à son mobile ordinaire, l’intérêt personnel, mais en favorisant Ja constitution de compagnies régionales, qui, s’appliquant à connaître les besoins et la richesse de chaque région, apporte raient à l’Etat, sous forme de demande de concession, une série d’études qu’il ne peut faire aussi bien par ses agents. Sur ces petits réseaux, de 500 kilomètres, par exemple, plus ou moins suivant les cir constances, chaque dépense serait l’objet d’un examen, parce que l’intérêt privé est toujours en éveil, et l’on n'établirait pas une ligue de chemin de fer pouvant des servir" un trafic de 6,000 francs par kilomètre, sur le pied d’une ligue qui. donne passage à un trafic de L0,000 francs. ( 'n dit avec fierté : voyez ce que nous avons dépensé depuis quatre aus, tandis que de 1850 à 1870, on n’a dépensé, en moyenne, que 80 millions ! Prenez garde que la comparaison poussée jusqu’au bout ne soit à votre désavantage. Ii ne faut pas oublier qu'eu 1850, la France n’avait que 3,800 kilomètres de chemins ; de 1er, et qu’elle en a aujourd’hui 23,000.» kilomètres. Le programme Freycinet est très beau, < très grand, très vaste, très opportun,mais ■ ainsi que le dit M. Wilson : Insistons sur l’exécution financière. Félix Laurent, i...