Extrait du journal

La médiation de l’Angleterre (de notre correspondant spécial) Rome, 27 août, soir. A propos do la médiation -de l’Angleterre entre l'Italie et l’Abyssinie, on fait observer dans nos cercles politiques qu’il est cer tain, surtout avec M. Crispi, que l’Angle terre devenue une solide amie de l’Italie, veuille faciliter la solution de l’incident italo-abvssin, ne serait-ce que pour maiquer sa reconnaissance des sympathies té moignées par l’Italie lors du désastre de Khartoum. Mais il ne faudrait pas, dit-on, que la presse italienne, en donnant des nouvelles plus ou moins exactes sur cette médiation, alimentât des espérances exagérées. D’abord, l’action anglaise ne sortira pas du terrain moral; ensuite, il faut que i’Abvssinie fasse de., propositions sérieuses qiie la dignité de l’Italie puisse accepter. Enfin, il faudrait des mois à l’Angleterre pour échanger une seule communication avec l’Abyssinie, et il faut que la médiation soit conclue pour le mois de novembre, qui est la saison des opérations contre le Négus: Si l’Italie laisse passer cette saison, elle sera obligée de renvoyer l’expédition à l’année prochaine; or d’ici à novembre ou décembre, le temps est insuffisant pour conclure un accord. Donc, il ne faut pas se faire d’illusion,...