Extrait du journal

Dans le principe, il avait été convenu qu'une note collective serait envoyée par les gouvernements de Paris, de Londres et de Vienne pour répondre dignement à l’insoupente dépêche du prince Gortchakow. Aujourd'hui l'Angleterre hésite ; elle craint de se compromettre par une solidarité trop étroite avec les autres puissances occidentales. Elle ne veut pas à toute force être contrainte à tirer du fourreau ce glaive qui brilla d’un si vif éclat à la journée d Inkermann, et elle ne serait pas éloignée, sans doute, de demander pardon à la Russie d'une démarche qu'elle n'a entreprise que contrainte et forcée. Ce dernier acte de la politique du gouvernement anglais sera le dernier coup porté à son influence, et elle sera bien obligée désormais d’accepter dans les conseils européens le rôle de puissance de second ordre....