Extrait du journal

— Mais non, mademoiselle, vous vous trompez. Le métier ne m’a pas abruti, comme vous paraissez le croire. Tout vieux notaire que je suis, j’ai encore du sentiment; et ma conduite vous le prouve. Quel est mon intérêt, à moi, si ce n'est de faire des contrats le plus possible? Vous voyez donc bien qu'en vous détournant du mariage que vous avez projeté, je cède à l’impulsion de mon cœur. Sans nul doute je serais content de vous voir épouser un homme de votre rang et aussi riche que vous ; cela ferait un contrat de mariage au bas duquel j’aurais plaisir à mettre mon paraphe ; mais, si vous avez des idées romanesques, et que vous vouliez absolument vous passer la fantaisie d'un mari sans fortune , eh ! mon Dieu ! contentez votre envie. Choisissez ui berger, si vous voulez ; mais, au nom du ciel! renoncez à mon ancien clerc....