Extrait du journal

Nous avons déjà précisé l'attitude des socialistes vis-à-vis des radicaux (Revue des 6 et 13 mars 1927) et des communistes (10 et 24 avril), et rapidement esquivé les quatre motions en présence avant le Congrès national du Part) qui vient de sa tenir à Lyon. Après des débats orageux et confus, M. Renaudel retira sa motion D et la fraction du Parti qui avait adhéré à cette motion vint joindre ses voix à celles qui votèrent la motion A (Paul-Faure, Compère-morel, Sèvecrac, Longuet^ Uhry, etc...). Cette motion centriste fut adoptée par 2.352 mandats tandis que la motion C (Bracko-Ziromsky ) recueillait 774 voix et la motion B (Maurin) 185. On peut constater par conséquent un léger déplacement des votes vers la gauche, puisque la droite s'est jointe au centre, tandis que la gauche et surtout 1 extrême gauche obtenaient un nombre de poix supérieur à celui dont elles avaient été gratifiées aux précédents congrès. Ce • glissement » est d’autant plus sensible que M. Maurin — dont la motion était, on s’en souvient, nettement bolcheviste — a vu augmenter son influence malgré la disgrâce qu’il avait encourue par l'attitude de son journal Vltinoelle qui malmène sans aucune retenue les militants des autres tendances. Cette disgrâce lui a d'ailleurs valu d'autre exclu de toute délégation au sein du parti pour une durée de deux années à dater du 1er mai 19*27 — sanction qui ■ se confondra avec la peine de six mois d’exclusion de toute délégation déjà infligée pour d’autres faits au citoyen Maurin par la Commission Nationale des conflits »....