Extrait du journal

EN MÉMOIRE DE PIERRE VIALA (1) Les amis de Pierre Viala tiennent avec une piété touchante le serment qu’ils prononçaient le 14 février 1936 devant son cercueil. Ils ont juré d'être les gardiens attentifs et vigilants de sa mémoire, d’une part, afin qu’elle reçoive le tribut de reconnaissance que tous nous lui devons, de l’autre, afin qu’elle reste parmi nous et ceux qui viendront à notre suite, un exemple toujours vivant. Leur Président réclame pour eux un hommage mérité. Ils restent fidèles à leur parole, assidûment, scrupuleusement, respectueusement. La cérémonie présente prend place dans l’ensemble des témoignages de gratitude et de vénération par lesquels se manifeste la religion sacrée dont nous multiplions les rites. Et c’est pour cela qu’avant la remise de l’inauguration du médaillon destiné à l’École d'Agriculture, avant l’inauguration de la place Pierre-Viala, après le discours du savant Professeur qui enseigne dans la chaire même où Pierre Viala a formé les disciples fiers d’avoir eu un tel Maître, après les paroles nobles et émouvantes de mon ami et collègue, M. Vincent Badie, que j’écoutais en songeant à la définition célèbre : Il pense, il sent, et la parole suit, après l’hommage de M. le Maire de Montpellier dont l’éloquence jeune et ardente apporte une louange d’autant plus précieuse que Pierre Viala a aimé toute sou existence la jeunesse dont il encourageait les espérances et les ardeurs, dont il se plaisait à favoriser les élans, je viens à mon tour, au nom de cette équipe des amis de Pierre Viala unis dans un même culte et groupés autour des mêmes...