Extrait du journal

Avant qu’on ne lise le discours de M. Guj/ot que nous sommes heureux de pouvoir publier,1*est juste que nous disions quelques mots de la Société de l’histoire du protestantisme français, au sein de laquelle il a été prononcé. Fondée en 1852, elle s'est proposé jusqu’à présent de reconstituer les archives dispersées des protestants de France, de faire entrer le protestantisme dans ce grand travail de rénovation historique qui, de notre temps, ressuscite le passé dans tous ses détails à force de recherches cl d’investigations. Elle publie un Bulletin mensuel, qui est un précieux répertoire de documents de toute nature : lettres de réformateurs et de martyrs, actes des assemblées politiques ou synodes des protestants, correspondances avec les Eglises étrangères, mémoires de réfugiés de la Révocation, complaintes du Désert, registres des galères, Bibles de famille portant inscrites à la première page les épreuves et les délivrances domestiques, etc. En outre, ce Bulletin, sans cesser d’être un recueil de documents inédits relatifs à l’histoire des protestants français, publie maintenant des éludes historiques faites d’après ces documents. Deux de ces études : la Jeunesse de Renée de France, par M. Jules Bonnet, et V Histoire d'une rue de Paris, par M. le pasteur Athanase Coquerel fils, ont été lues à l’assemblée générale, qu’avaient ouverte le discours de M. Guizot et le rapport de M. Fernand Schickle, président, sur les travaux de la Société....