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Revue des cours littéraires de la France et de l'étranger, 27 août 1870

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Revue des cours littéraires de la France et de l'étranger
27 août 1870


Extrait du journal

Paris, 26 août 1870. C e'I une opinion généralement répandue qu’en 181'» la France n’a eu ni la force ni la résolution de se défendre contre I invasion. « La France, dit Lamartine dans le pi( mil i volume de son Histoire de la Restauration, malgré les appels laits à son patriotisme par l’empereur et le Sénat, ne se levait pas. Elle était épuisée de légions. Elle voulait la paix et la liberté. Elle craignait, en se levant, de se lever pour l’empereur et non pour la patrie. Elle était résolue de ne plus fournil- de sang à son ambition. Le long despotisme qu’elle avait subi lui avait enlevé jusqu au respect de son propre sol. Un entendait jusque dans les campagnes ce mot impie du découragement poussé jusqu’à l'indifférence de soi-même : Tyran, pour tyran! Les préfets décrétaient les levées, les gendarmes conduisaient les conscrits, souvent enchaînés, sur h ' toutes dans les d -puis. A peine libres, ils reprenaient chemin de leurs villages cl de leurs chaumières. » Tout cela est vrai ; cependant on venu par l’article de M. Van thon Berg, que nous publions dans ce numéro, que d’après les témoignages recueillis par M. Steenackers, les départements se seraient soulevés contre les armées alliées, si louvait lait franchement appela leurpatriolisine. jusqu à la (in, Napoléon ne voulut pas recourir à la levée en masse par raison politique, et il tomba. Il craignait d’armer le pays. Au reste, « Napoléon, dit encore Lamartine, pendant les soixante et dix jours que la lenteur et la timidité des a' liés lui avaient laisS|'s pour prendre une grande résolution, n’en avait pris aucune. On avait vu se répéter dans le palais des Tuileries les incertitudes et les indécisions de Moscou. 11 avait perdu les heures à délibérer avec lui-même et avec ks .mires, a lutter avec le Sénat et h* Corps législatif. »...
Revue des cours littéraires de la France et de l'étranger (1863-1871)

À propos

La Revue des cours littéraires de la France et de l’étranger, dite « revue bleue », est une revue hebdomadaire ayant paru entre 1863 et 1870. Elle est l’équivalent littéraire de la Revue des cours scientifiques de la France et de l’étranger, dite « revue rose », fondé quasiment en même temps. D’obédience républicaine, on y trouve principalement des textes écrits par des universitaires. La publication cesse de paraître à la chute du Second Empire, mais renaît en 1871 sous le titre de Revue politique et littéraire.

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