Extrait du journal

adversaire de l’armistice. Je crois que l’enquête est toute faite. Nous avons tous compris qu’on avait escamoté ce grand souvenir. Le Gouvernement et les Chambres s’en souciaient comme de Landru, et moins encore. Sous la pression de la Ligue des Chefs de Section, la Chambre a voté rapidement une loi hypocrite. Elle a décidé que l’armistice serait célébré chaque année le dimanche qui suivrait le 1 1 novembre : autant dire qu’on ne le célébrerait pas du tout. Par contre, elle stipulait que, cette année, où l’affaire était improvisée et se compliquait d’un pont — et d’un pont venant dix jours après un autre — le 1 1 novembre serait férié. Le Sénat renvoya la fête au dimanche, et voilà domine, ni maintenano ni plus tard, nous n’aurons notre commémoration solennelle de la victoire. Il fallait voter que tous les ans le 1 1 novembre serait férié, dût le 14 juillet ne plus l’être si les jours de chômage sont trop nombreux. Par exception, e . 1921, à cause des circonstances particulières et du délai trop court, on pouvait reporter la fête au dimanche....