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Revue française politique et littéraire, 27 mars 1932

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Revue française politique et littéraire
27 mars 1932


Extrait du journal

Suivant qu on songe à son plaisir ou à ses carottes, on ne considère pas la pluie du même œil. Et, d autre part, ce qui rend 1 eau du ciel insupportable à certains aspects, c’est qu’il faut l’accepter à son heure et s’en passer hélas! pendant huit mois, s'il plaît à Dieu. Car beaucoup de gens ont une solide aversion pour les lois supérieures, sous lesquelles il faut bien que se courbe 1 esprit humain et à l’égard desquelles la résignation est encore le dernier mot de la philosophie. Avouerai-je que, pour ma part, je sais gré à la pluie de tomber à sa fantaisie, sans prendre 1 avis des hommes. Il est vrai que j’en suis encore à prier Dieu qu’il protège nos récoltes et à me laisser attendrir si j’entends dire que les gens de Provence adressent à Saint-Maximin, dans les grands jours, cette invocation : Grand Saint, ami de NotreSeigneur, qui êtes Venu de Palestine dans la barque des Saintes-Maries et qui, tout le temps du voyage, avez tenu la tempête en respect, préservez notre vigne de la grêle, du tonnerre et des mauvais Vents....
Revue française politique et littéraire (1905-1933)

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