Extrait du journal
A la seule lecture do ce titre, mes lecteurs vont se dire : « pourquoi ressasser une ques tion tjue tout le monde connaît ? ». — Vous la connaissez, vous, coloniaux d'Indo-Chine, mais il paraît qu'en Franco on l’ignore complètement. — Qui « on » ? Oh ! Dieu merci, pas tout le monde, mais dans un certain milieu. Quand je dis «onignore», l’expression n’est peut-être pas tout à fait exacte, et à vrai dire, elle n’indique pas le fond de ma pen sée. Car, il n’est pas possible que certain pam phlet, pour lequel je ne veux pas faire de réclame à son auteur, documenté exacte ment sur certains chiffres, — quelques-uns — laisse, par ignorance d’autres chiffres dans l’ombre. Dans cette violente philippique contre la chose coloniale, tout le mon de y passe à son tour. La critique est si aisée... C’est maintenant le tour des colons. On ne nous accusera pas, certes, de n’avoir que des tendresses pour nos compatriotes d’ici. Nous leur disons quel quefois de dures, mais nécessaires vérités. Tous nous comprennent, et personne ne nous garde rancune, car on sait que notre but est plus haut que les mes quines rivalités ou les petites vengeances. Avec la même franchise, nous venons aujourd’hui les défendre, leur apporter le modeste concours de notre publicité et de notre connaissance des choses coloniales. Donc, d’après une certaine presse de France qui mène une campagne inavouable et inavouée contre les Français d’IndoChine, qui raconte sur les choses d’ici des énormités qui nous font rire — par ces temps de crachin orageux, c’est autant de gagné sur la quinine — d’après une certain presse de France, dis-je, les colons indochinois 11e sont que des voleurs. Le mot est lâché, je ne le retire pas. C’est ce qui...
À propos
La Revue indochinoise illustrée était un hebdomadaire colonial publié à Hanoï à partir de 1893. Il disparaîtra en 1916.
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