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Revue internationale de l'enseignement, 1 janvier 1932

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Revue internationale de l'enseignement
1 janvier 1932


Extrait du journal

L’auteur de ce travail, H. Morris, a péri de mort violente, en janvier 1931, avant d’avoir pu terminer la thèse de doctorat qu’il avait entreprise et qu’il destinait à la Faculté des Lettres de Paris. Originaire de Bombay, né dans cette communauté parie qu’une reconnaissance deux fois séculaire attache à la culture française, en souvenir d’AnquetilDuperron qui rendit à la science l’Avcsta de Zoroastre, et d’Eugène Burnouf qui en fonda l’interprétation, Morris avait été dès son adolescence l’élève de Peltier, un de ces Français ignorés de la métropole qui se consacrent avec un enthousiasme héroïque à défendre et à propager dans les pays lointains leur langue maternelle. Tout jeune, Morris commença à enseigner le français dans les écoles de Bombay. 11 vit un jour passer Tagore, et ce fut le coup de foudre. Son idéalisme candide, sa soif de dévouement avaient trouvé où se fixer. Il accepta avec ravissement d’aller enseigner le français et l’anglais à l’école de Santiniketan. C’est là que je le rencontrai en octobre 1921. Je me rappelle ma stupéfaction quand, a la cérémonie de réception organisée en mon honneur à Santiniketan, dans un bosquet de manguiers, après que Tagore m’eut passé autour du cou la guirlande embaumée que l’hôte reçoit en hommage, je vis se lever un jeune homme, au teint clair, aux traits fins, vêtu d’une sorte de longue blouse blanche, qui se mit à me souhaiter la bienvenue dans un français irréprochable....

À propos

Données de classification
  • morris
  • tagore
  • peltier
  • bombay
  • morris
  • paris
  • faculté des lettres