Extrait du journal

On parle beaucoup actuellement des Universités des Etat-Unis et de leurs professeurs. Le succès des conférenciers américains que chaque année, depuis cinq ans déjà, un ami de la France, M-. .1. H. Hyde, nous a permis d’entendre en Sorbonne, et même en province, donne à des étudiants de plus en plus nombreux le désir d’aller écouter ces professeurs dans leur milieu, ces Universités lointaines qu’on dépeint jeunes, actives et admirablement organisées pour former des hommes et des savants. La question d’une courte émigration en Amérique se pose surtout à l’étudiant de langues vivantes qui désire perfectionner sa connaissance de la langue et de la littérature anglaises. Il sait par ouï-dire ou par expérience que les vieilles Universités d’Angleterre sont d’admirables institutions très pittoresques, objets de l'émerveillement du touriste et des méditations du philosophe, mais qu’elles sont fermées à l’étudiant français aux ressources généralement exiguës. En Angleterre il apprendra la langue par bribes, au hasard des conversations, dans les milieux que sa fortune lui imposera. Il lui arrivera de souffrir, plus qu’il ferait en France, de l’absence de direction. Autant de raisons pour écouter l’appel de l'Amérique et fie ses possibilités tant vantées....