Extrait du journal

pETIT-FILS de rabbin, notre « grand argentier» a débuté au Conseil d Etat. Administrateur du port autonome de Strasbourg (1925), puis secrétaire général du Conseil supérieur des transports, il séduit Poincaré et Tardieu avant de devenir le chef de cabinet de Pierre Lavai au ministère des Travaux publics. Soit « patron » ne l’oublia pas lorsqu’il fut menacé sous l’occupation. En revanche, M. R. Mayer ne s’est souvenu de rien en 1944 : il est vrai qu’il était devenu, entre temps, chef de mission à l’Armement chez le brav’ général Giraud, puis commissaire aux Communications et à la Marine marchande chez le pas brav’ général De Gaulle. Il devait si lustrer bientôt par la ponction des 120 milliards et la fameuse « opération » des billets de 5.000 francs. Les finesses de la dévaluation inavouée n’ont plus de secrets pour lui. Il est, comme il se doit, administrateur ou conseiller d'un nombre respectable de «sociétés». (Voir p. 6 :...