Extrait du journal

Je te disais dans ma dernière lettre que j’avais fait de bonnes parties do pêche dans les étangs de la Somme; mais, depuis, nous avons l'ait un de ces voyages pas ordinaires, comme on on paie aux vacances do Pâques. A la gare, avant le départ, nous avons déjeuné avec des (Devine un peu, bien sûr que tu ne peux on faire autant à Paris) avec des croissants. Le train a attendu des heures et des heures avant de partir, mais personne ne s’ennuyait, on est habitué depuis ie temps. Parmi les alliehes rencontrées en route, j’ai lu « Merlimonl Plage de famille ». Quel bon souvenir! mais je pensais que nous nous dirigions vers une autre plage recommandée de l’Est, et le changement m’enchantait par ce beau soleil prin tanier. ’ Les express nous nuisent avec un fracas de 380 en vadrouille. Pendant longtemps nous avons tourné autour de Montmartre; mais, non, je ne parlerai pas de cela, ça m’a trop fait mal au rieur d’être là si près Encore si on avait pu prévoir ! A partir de Paris le paysage devient charmant, les rieurs tourangeaux battaient de revoie de la vigne. Les villages ne sont plus cachés dans les arbres comme en Artois : ils se groupent et s'étagent sur les lianes des coteaux déjà fleuris. Les maisons blanches se mirent coquettement dans l’argent des rivières. Les collines, vertes par endroits, forment un damier irrégulier.où les noirs sont d’un bel ocre. On dirait do maladroits coups de tondeuse sur la croupe de quel que gigantesque animal multicolore. Débarqués en pleine nuit à Sainte-M ldc) nous allons cantonner dans la vaste caserne. La ville est ultra-morte, bien plus que Bruges. Au quartier,...