Extrait du journal

LE BOIS DE BOULOGKE. — IV. LE RANELAGH. L’hiver a fui loin de nous , et avec lui ce toile doré qui enveloppait notre vie, avec lui ces nuits parfumées et rieuses , ces nuits de plaisir , de danse et de bruit tourbillonnantes et animées. Lrs arides sont venus à fleurir le long des chemins, les marguerites à s'épanouir au gazon des jardins, les i oses à jeter autour d’elles leurs parfums et leurs brillantes couleurs. Mais si l'hiver, en repliant ses ailes , a emporté avec lui tomes ces lumineuses veillées ou chaque femme étincelait plus brillante que les diamants de son front; si les échos de L’hô-el Caetell me sont tristes et silencieux, si toutes ces portes ouvertes qui nous appelaient à l’envie sont fermées et muettes , la la fraîche et rose visiteuse qui vient nous voir à son tour nous apporte aussi dans les plis de sa robe bien de douces et belles choses. Elle a laissé en vt nano sa traînée dans les nuages, elle a soufflé autour d’elle son haleine pure et embaumée, die a souri au ciel, et le ciel lui sourit tous les jours et il prend pour lui faire honneur ses couleurs les plus belles et les plus suaves. Avec elle est venue cette brise légère qui soulève mollement les cheveux; avec elle, ces longues soirées si douces et si tranquilles, où l’on se sent fraîchement vivre. ......