Extrait du journal

Ce sont les tentatives d’électricité télégraphique qui valent à Munich cette somnolence générale: comment ne pas éprouver des commotions galvanises, quand on songe qu’au-dessus des têtes munichoises on tend en ce moment un fd conducteur qui doit amener de capitale en capitale la cote des fonds et le résumé de la séance des chambre s? Les maisons sur lesquelles passe la ligne télégraphique sont devenues complètement inhabitables; du premier étage au quatrième, les locataires participent l’électricité qui fonctionne au-dessus d’eux ; les cheveux des femmes jettent des étincelles, leurs yeux sont phosphorescents , leur nez est une véritable bouteille de Leyde ; les hommes ne peuvent porter une fourchette à leur bouche sans éprouver de violentes commotions; le moindre contact avec le fer amène souvent des catastrophes : la ville de Munich tout entière est privée du plaisir de se faire la barbe....