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Paris-soir
Paris-soir
Les Unes emblématiques de ce titre de presse
Paris-Soir est un quotidien français publié entre 1923 et 1944. Fondé par le journaliste et militant anarchiste Eugène Merle, ce quotidien à l'origine d’extrême gauche connut des débuts difficiles avant d’être repris par Jean Prouvost, qui lissa son contenu et en fit le plus grand journal français.
En 1930, Jean Prouvost, industriel du textile passionné par la presse, rachète Paris-soir, qui tire alors à quelque 60 000 exemplaires. Dès la fin 1932, le tirage atteint les 500 000 exemplaires. En 1940, il culmine à 2 millions, devant Le Petit Parisien, son concurrent. Des plumes telles que Joseph Kessel, Blaise Cendrars ou Antoine de Saint-Exupéry y signent des articles.
Durant la guerre, deux éditions de Paris-soir coexistent : celle de Paris, collaborationniste, est désavouée par Prouvost; celle de Lyon tente de résister. A partir de 1941, Prouvost doit faire face à la censure du gouvernement français. Il engage alors une guerre des titres : les titres des informations sportives sont grossis, au détriment des informations officielles.
Dès les premières nouvelles du débarquement allié, en juin 1944, la rédaction revient clandestinement vers Paris. Avant la fin des combats dans la capitale, le 20 août, des journalistes résistants accompagnés de Forces françaises de l'intérieur (FFI) occupent l'immeuble de Paris-soir, munis d'ordres de réquisition. Aussitôt, des journaux proches de la résistance paraissent et occupent les locaux parisiens de Paris-soir. La direction du journal propriétaire est écartée. Jean Prouvost se cache pour éviter l'arrestation. Les archives de Paris-soir réussissent à être sauvées. Cette ultime spoliation marque la fin du grand journal de l'entre-deux-guerres.