Titre de presse

L’Écho de Paris

12 mars 1884 - 27 mars 1938
Titre de presse

L’Écho de Paris

12 mars 1884 - 27 mars 1938
12 mars 1884
Paris (France)
19 696
 
27 mars 1938
information générale
illustrée
Quotidien

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

Publication politique et littéraire, L’Écho de Paris est avant tout un journal de signatures. Pendant les années 1880, il a ainsi pour collaborateur l’écrivain et pamphlétaire Octave Mirbeau, qui y publie en feuilleton plusieurs romans, dont le célèbre Journal d’une femme de chambre (1891). Georges Clemenceau y fait également plusieurs apparitions, de même que Guy de Maupassant, Paul Bourget, Maurice Barrès ou Catulle Mendès. En 1897, le journal bénéficie de la désaffection des lecteurs du Figaro mécontents des premières prises de position dreyfusardes de leur quotidien.

Patriotique, antiparlementaire, très antidreyfusard, L’Écho de Paris se montre aussi très virulent envers le communisme, le syndicalisme et l’internationalisme, s’alarmant fréquemment de la montée des mouvements de revendication sociale. En 1906, il titre ainsi « Vers la révolution » après la catastrophe de Courrières, accident minier meurtrier qui provoque une crise politique et une grève dure, débouchant sur l’instauration du repos hebdomadaire.

De 1914 à 1916, son tirage passe de 150 000 à 500 000 exemplaires. À la fin de la guerre, il s’illustre par une position jusqu’au-boutiste, préconisant de marcher sur Berlin pour y signer l’armistice. En 1919, espérant mettre l’Allemagne à genoux, il soutient Clemenceau lors de la Conférence de la paix. Par la suite, il devient l’un des principaux organes du Bloc national et exerce une vive influence dans les milieux militaires et ceux de la bourgeoisie.

Dans les années 30, il soutient la Ligue des patriotes de Paul Déroulède. Puis, à partir de 1936, le Parti social français du colonel de La Rocque (droite nationaliste). Le jeune François Mitterrand y est responsable de la rubrique « La vie des étudiants » de juillet 1936 à juillet 1937.

En 1938, le quotidien prend le nom de Jour-Écho de Paris après sa fusion avec Le Journaliste. À cette époque, il tire à 183 000 exemplaires. À partir du 12 juin 1940, il est publié en zone sud, avant de se saborder en 1942.