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Le monde du travail connaît de profondes transformations dans un contexte d’industrialisation, d’urbanisation, de développement de l’instruction publique et de formation professionnelle : l'agriculture, premier secteur d'activité en France ; l'évolution de lartisanat avec les nouvelles technologies, l'apparition du travail à l'usine et l'organisation en syndicats ; les questions sociales, la féminisation des emplois...
Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines d’ouvriers des soieries lyonnaises descendent de la Croix Rousse. Cette insurrection vient révéler les conditions de travail particulièrement pénibles qui règnent dans les ateliers de Lyon au début de l'ère industrielle.
Alors que la révolution industrielle est en train de transformer profondément la France, Napoléon III fait montre d'une certaine forme de progressisme social : en 1864, il abroge le délit de coalition, instaurant de fait le droit de grève.
Après le vote des lois constitutionnelles en 1875, de nombreux républicains pensent que la consolidation de la République passe par l’école. Il s’agit de laïciser l’école afin d’affranchir les consciences de l’emprise de l’Église et de fortifier la patrie en formant des citoyens.
La loi Waldeck-Rousseau, votée le 21 mars 1884, autorise la « création des syndicats professionnels » de patrons et de salariés : c’est l’acte de naissance du syndicalisme français. Si elle n’a pas connu le même rayonnement dans la presse et dans l’opinion publique que les lois sur la liberté de la presse et sur l’école, elle n’en reste pas moins l'un des textes fondamentaux de la IIIe République naissante. Cette loi est considérée a posteriori comme une conquête du mouvement ouvrier.
