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Annales de philosophie chrétienne, 1 décembre 1909

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Annales de philosophie chrétienne
1 décembre 1909


Extrait du journal

Si l’on s’c tenait à l’expose que les manuels de classe font ordinairement de la philosophie chimiste, on pourrait croire que l’itinéraire choisi par S. Bonaventure pour aller à Dieu diffère complètement de celui que S. Thomas faquin a suivi. S. Bonaventure cherche Dieu au dedans de lui ; il nous enseigne à nous recueillir pour reconnaître la présence de notre créateur dans la lumière qui éclaire notre à. S. Thomas, au contraire, chercherait Dieu au dehors de lui ; le inonde et Dieu seraient conçus comme extérieurs l'un à l’autre, à l’image d’une maison et de l’architecte, d'une montre et de l’horloger ; et la preuve de l’existence de Dieu consisterait à déduire du seul examen d’un univers supposé vide de Dieu, une conclusion qu’aucune expérience directe ne pourrait vérifier, à savoir l’existence d’un ouvrier divin. Cette divergence entre les deux Maîtres n’est probablement qu’apparente. Il serait étonnant en effet, et même inquiétant, que sur un point capital, deux philosophes chrétiens, aussi autorisés que le Docteur séraphique et que l’Ange de l’Ecole, fussent en désaccord réel et profond. La question mérite d’être étudiée de près ; je m’efforcerai d’apporter une contribution à l’étude de ce point si important, surtout par les conséquences qu’il comporte, en ••'cherchant, dans l’article présent, la nature de l’idée de heu chez S. Bonaventure et chez S. Thomas....
Annales de philosophie chrétienne (1830-1913)

À propos

Données de classification
  • duns scot
  • thomas