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Annales de philosophie chrétienne, 1 janvier 1910

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Annales de philosophie chrétienne
1 janvier 1910


Extrait du journal

I Un savant méconnu. Il ne s’agira pas ici de suivre la pensée de F. Le Play dans scs développements particuliers. Même ce sera sans insistance que nous indiquerons le principe d’où dérivaient, avec une logique vigoureuse, tous les projets de réforme qu’il offrit à l’insouciance de nos sociétés désorganisées. Nous nous proposons à la fois moins et mieux. Ce qui, de l’œuvre de F. Le Play, fut la partie la plus féconde, reste inconnu. Nos contemporains se remâchent des bribes de sa doctrine. Ils conservent le souvenir d’un ardent vieillard toujours prêt à accueillir, en son salon de la place SaintSulpice, pour les chapitrer, les cœurs las, manière de « médecin consultant », — médecin social comme il se luicontic, chez cei tains industriels, des ingénieurs sociaux, — biologiste érudit, au diagnostic sur, et jamais à court de remèdes, dans son ingéniosité à ramener toutes nos misères à quelques vices fondamentaux de constitution, dont guérirait heureusement l’emploi de sa recette unique, élémentaire et infaillible. Tous estiment son aracere et respectent son œuvre, qu’ils trouvent vieillie. Vueiques-uns savent qu’il tenta d’exercer quelque influence dans les conseils de Napoléon III, et penseraient à noter son “om dans une histoire des tentatives réformatrices de l’EmI!|c libéral. Ceux qui se déclarent encore ses disciples le ^n ent surtout, à l’occasion, d’avoir deviné le socialisme...
Annales de philosophie chrétienne (1830-1913)

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Données de classification
  • p. g. f.