Extrait du journal

(Suite) La parabole des vignerons, dans Mathieu XXI : .‘$3 à 40. est riche en occis eK Elle est un véritable concentré d Evangile. Mais nous n’arrêterons aujourd’hui notre attention que sur un point. C’est que Jésus semble y distinguer, nettement deux sortes d hommes, aussi bien dans la société eue dans VEglise. En effet, il y a d’une part les vignerons à qui la vigne est remise pour qu ils la cultivent et la fassent valoir, et d’autre part les serviteurs du maître de la vigne, ses messagers, envoyés pour toucher le fermage, sa part de la récolte. Les vignerons, persuadés que leur travail constitue à lui seul un droit de propriété, se révoltent, rejettent l’autorité légitime, et tuent même le fils pour s’approprier l’héritage : « C’est le fils, disent-ils, c’est l’héritier, tuoms-le et l’héritage sera à nous ! » Voilà qui nous avertit que le principe de la révolte est toujours mauvais, qu’il est essentiellement une usurpation, un vol conduisant rapidement au meurtre, et que rien en nous ne peut le légitimer. Rien, pas plus notre travail que notre mérite ! La propriété légitime 11c saurait être prescrite. Dans la révolte il y a une substitution de l’homme h'i Dieu qui est la source de tous ses désordres. Le (vol et le meurtre ne sont pas seulement des délits sociaux, ils sont au principe de leur convoitise une prétention de l'homme à corriger l’événement, à imposer sa volonté sur celle do Dieu. Les vignerons, puisque la vigne leur «est confiée, doivent vivre largement du fruit de leur travail, mais ce travail 11e les fonde en rien à se substituer au maître de la vigne. Dans l’ordre des cho .es et dans l'esprit de la parabole les vignerons sont ceux qui sont appelés à faire porter ses fruits à la vigne, que celle vigne soit tantôt le monde, tantôt Israël, tantôt I"Eglise, tantôt une de nos paroisses, tantôt notre propre vigne....