Extrait du journal

UN mauvais vent souffle sur l’Acropole. Tout porte à croire, en effet, que les esprits s’échauffent dans les milieux gouvernementaux d’Athènes. D’abord, ce n’est un secret pour personne que l’offensive stratégique lancée à grand renfort de publicité contre les « Antartes » s’est soldée jusqu’à présent par un demiéchec, si l’on veut admettre des proportions dans l’évaluation exacte d’un fiasco. La classique tenaille ne s’est pas refermée en temps voulu sur ceux qu’on se proposait d'encercler, en sorte que les partisans ont pu se dégager. Ensuite, (et c’est le point le plus intéressant à relever), le gouvernement grec paraît s’inquiéter de l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures du pays. A l’entendre, l’ambassadeur américain aurait eu le tort de s’occuper des conditions un peu particulières dans lesquelles les adversaires malheureux qui se rendent, bénéficient de l’amnistie. Le gendarme serait sans pitié. M. Mac Veagh, interprétant son rôle de protecteur, serait allé réussi jusqu’à faire des suggestions sur l'opportunité d’un large remaniement ministériel, ce qui a toujours le don d’exaspérer les gens en place....