Extrait du journal

convaincu, mais elles m’ont rappelé l’extraordinaire complication du problème actuel. A n’en pas douter, mis à la place des responsables, les journalistes qui critiquent bruyamment auraient, eux aussi, de la peine à trouver la solution. Notre économie souffre d’un déséquilibre entre les prix des campagnes et les prix des villes, comparable à celui qu’a connu, sous le nom de« ciseaux », la Russie Soviétique pendant des années après la révolution. On a rendu la pleine liberté au commerce des œufs et l’abondance est effectivement revenue. Mais les prix se sont établis au coefficient 10 à 12 par rapport à l’avant-guerre, le coefficient d’augmentation des salaires et des prix industriels est de l’ordre de 6 à 8. Même si l’on tient compte de l’appauvrissement du pays, qui rend inévitable un certain décalage entre le mouvement des prix et celui des revenus, il reste une disproportion, qui explique que les produits agricoles disparaissent des marchés urbains, dès que le gouvernement les taxe à un cours compatible avec sa politique des salaires, incompatible avec les exigences des agriculteurs....