Extrait du journal

Je noterai tout d'abord que mes critiques n'étaient pas spécialement dirigées contre le Conseil National du Patronat Français, sinon, je l'eusse exprestement nommé. Par « patronat », j'entends la multitude des patrons, petits et grands, qu'ils soient industriels, commerçants ou agriculteurs, qu'ils soient ou non groupés en association ou membres d'organisations professionnelles. Qu'il y ait, parmi eux, des exceptions nombreuses, que tels chefs d'en reprises se montrent plus soucieux d'exercer leur fonction sociale que de remplir leurs coffres-forts, que tels commerçants, tels agriculteurs aient de gros soucis de trésorerie pour avoir observé les règlements, je le contesterai d'autant moins que j'en connais personnellement des exemples. Mais je crois pou voir affirmer néanmoins que la plupart des patrons ne voient pas plus loin que leur intérêt, même lorsqu'ils sont convaincus du contraire. Au mieux, ils con tondent leur intérêt avec l'intérêt général. J'en veux pour preuve la responsabilité qui leur incombe pour une large part dans les conflits sociaux présents et à venir, conflits dont, en toute bonne fqi souvent, ils voient mal les causes et les lourdes conséquences....