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Comœdia, 5 février 1913

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Comœdia
5 février 1913


Extrait du journal

— Il n'y a aucun mal, monsieur Gro;ndin : vous aviez une bonne maison, recommandée, et un petit vin de Villaudric très réputé. Il a même causé notre brouille : oui, j'en ai abusé, et vous m'avez mis à la porte. Seulement, si vous aviez des pirations artistiques, moi aussi. Ne vous frappez pas, monsieur Grondin: à ce moment-là une barbe noire me mangeait la figure, à l'américaine, c'est pourquoi vous ne me remettez-pas..; Je suis Joseph, votre ancien plongeur. Mais oui, quoi! J'avais déjà barbouillé un peu, mais figurez-vous que je me suis mis à peindre à Milan: après avoir pas mal roulé, j'avais fini par entrer, là-bas, chez un fabricant de nouilles, et c'est de là. que l'idée m'est venue. Ma technique, c'est la nouille colorée. Ce n'est pas très difficile, la peinture d'avant-garde, rai appris la langue, j'ai vu des cubistes. J'ai choisi un nom de guerre : Giuseppe fait mieux que Joseph, et Palombaro veut dire plongeur....
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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Données de classification
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