Extrait du journal

A Liège, où, après Romain Goolus et Pierre Véber venus pour leurs pièces, j'ai fait une conférence avant la représentation de Chacun sa vie, toute une élégante s a: le de spectateurs, - à. l'ordinaire placides, s'émouvait- souda,i^n, frémissait à l'évocation de nos mutuelles heures tragiques et répondait d'un élan., à l'appel de la fraternité d'esprit, remplaçant la fraternité d'armes, je n'ai vu là, dans la « cité atrdente » que des noms français sur les affiches de théâtre. J'y ai vu un. très habile et très dévoué directeur, M. Jules Truyen ne jouant; dans son ..beau Gymnase, que des œuvres françaises. J'y ai vu nos confrères de la presse liégeoise porter des toasts si francophiles qu'ils en étaient plus que français, parisiens! J'y ai entendu des voix bourgeoises, au rappel de 1914, demander: « Avez-vous été contents de Liège? » ou dire: « Les boches, croyaient nous occuper et c'était nous qui les occupions! » Et, à part les flamingants infectés de germanisme, il en est ainsi de toute la Belgique!....