Extrait du journal

vit au théâtre de Bordeaux en 1825. Perdiguier, « compagnon », faisait alors, son tour de France. « A l'une des représentations de Zaïre, dit-il, j'étais au paradis, ou colomb.er, ou, poulailler, comme on voudra, enfin dans la plus haute galerie. J'avais pour voisin un bon campagnard des Landes, qui venait au spectacle pour la première fois. Il croyait que c'était là comme dans les combats d'animaux. Il predit tout au pied de la lettre. Il ne s'imaginait pas voit des fictions, mais des réalités. Quand il vit Orosmane frapper Zaïre de son poignard, il se récria et dit .qu'i,l ne comprenait pas comment on pouvait se tuer pour amuser le public. Je lui répondis que ce n'était pas fini, que le monsieur qui avait tué la demoiselle allait se tuer luimême. Le paysan Landais tourna le dos et articula ceci en s'en aHant: « J'en ai assez vu ; je ne peux pas supporter ça. Il n'y a pas de danger que l'on m'y reprenne, ni que je me fasse comédien ! » Et il n'est pas prouvé que l'art dramatique y ait perdu....