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Comœdia, 25 septembre 1925

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Comœdia
25 septembre 1925


Extrait du journal

Ce jeune wagnérien, virtuose étonnant, on l'invitait partout, on se l'arrachait dans le monde ; on lui offrait une tasse de thé ou de chocolat, une citronnade, une glace, une coupe de Champagne. Malheureusement, il n'avait pas dîné. Car on vit de botO¡l;e soupe, et non de belle musique. Fier comme un artiste, délicat comme un poète, il n'avoua qu'une ou deux fois, aux sergents de ville, qu'il n'avait pas dîné. Je dis bien : aux sergents de ville. En effet, il lui arriva de s'évanouir, au sortir d'unie brillante soirée, saisi par le froid, creusé par la faim, et, porté au poste, il revint à la vie grâce aux soins d'une police tutélaire. Bref, il fut très malheureux, au point de coucher, parfois, dans la salie d'attente de la gare SaintLazare, de rester deux ou trois jours sans manger. Ah ! il ne, fait pas bon, à Paris, de n'avoir qué du talent. Et quand on a plus que du talent, c'est encore plus grave....
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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