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Courrier de Saône-et-Loire, 2 novembre 1913

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Courrier de Saône-et-Loire
2 novembre 1913


Extrait du journal

On croyait que, à la suite du dernier Conseil des ministres, le public connaî trait tout au moins les grandes lignes du budget de 1914. Cette attente ne s’est pas réalisée. Le compte rendu officiel dit bien que le Conseil a terminé l’examen des questions financières à trancher. Prise à la lettre, cette information est peut-être exacte. Mais, si vraiment les ministres ont achevé d’examiner ces questions, ils s’en sont tenus là et n’ont rien décidé, ou du moins ils n’ont pris qu’une partie des ré solutions indispensables. Autrement, on ne s’expliquerait pas pourquoi le résultat des travaux budgétaires du Conseil des minis tres serait tenu si religieusement secret. Très probablement, l’accord n’est pas en core entièrement établi entre M. Dumont et ses collègues, et il ne faut pas trop s’en étonner. Le seul point certain — mais il l’était déjà depuis quelques mois — c’est qu’il faudra recourir à l’emprunt pour une somme très importante, qui atteindra sans doute un milliard. Cette nécessité est de toute évidence et les quelques journaux çui la nient se moquent de leur clientèle. Personne ne saurait songer sérieusement à couvrir directement au moyen d’une création d'impôts nouveaux ou d’une aug mentation d’impôts existants des dépenses telles que celles de casernement, d’arme ment, d’habillement, rendues indispensa bles par l’accroissement d’effectif résul tant du service de trois ans. Ces dépenses auront leur répercussion sur le budget puisqu’il faudra assurer chaque année le service de l’emprunt contracté pour y pour voir ; mais il serait impossible de faire fournir le capital en une fois, ou même en deux ou trois fois, par les recettes ordi naires du budget. La seule question est de savoir ce que Ton comprendra dans l’emprunt, en plus les frais de premier établissement qui sont la conséquence directe et nécessaire de la réforme militaire. Y fera-t-on entrer d’au tres besoins de l’armée auxquels il aurait fallu satisfaire, quoique dans une mesure moindre, si la durée du service n’avait pas été augmentée ? Aura-t-on recours au cré dit pour faire face à certaines charges na vales ? Inscrira-t-on aussi, dans la carte à payer au moyen du produit de l’em prunt, les dépenses afférentes au Maroc, non seulement les 208 millions qui avaient été prévus pour 1913 et que le budget de eette année ne couvre pas, mais aussi pelles de l’année prochaine et peut-être des Suivantes T Ce sont autant de questions à débattre. La tentation sera grande pour le gouvernement et les Chambres de profiter de l’occasion pour grossir Femprunît le plus possible et alléger ainsi, dans une certaine mesure, le budget de 1914 ; mais c’est une tentation dangereuse. On a. donné au gouvernement l’avis de e’y abandonner encore bien davantage, de...

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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