Extrait du journal

ni parfums. Elle avait revêtu pour cette1 course hip pique une amazone >crt tendre, un feutre à larges bords ombragé d’une plume blanche ; elle avait emprisonné scs belles mains dans un gant blanc, et se plaisait, nu départ, à faire exécuter à son cheval les plus fantasti que» courbettes et les changements de pied les plus fabuleux. Au départ, le jeune Ali admira , il ne vit et n’entendit qu’elle, il admira sa taille, il dévora ses mains du regard, il envia le sort du lier étalon qui la portait. Il écouta même les adorables riens qu’elle lui lançait entic deux écarts de sa monture, non pour les riens, mais pour la voix qui les chantait* Puis peu à peu l’influence de celle nature triste et grave dont nous parlions naguère agit sur lui, il tomba dans une rêverie pro fonde , et put ainsi donner le change un moment à la belle comtesse , qui le croyait occupé d’elle. Ils s’égarèrent à travers champs; de Quim per et du prince , il n’en fui pas question. Ils s’assirent ver» le soir au revers d’un fossé sons eau , s’adossèrent à un pan do mur envahi par le lichen, et admirèrent ensemble un magnifique coucher de soleil dont les derniers rayons s'éteignirent dans les crevasse» d’n ne église en ruines, brûlée jadis par les bleus : — lui silencieux et grave, l’œil noyé, les narines au vent, -— ; elle jouissant en secret de ée silence, s'eni vrant de cette rêverie et acceptant l'un cl l'autre Comme un secret hommage. Pauvre femme ! Course vagabonde, ciel poétique, nature voilée et mélancolique, église en ruines et soleil coiiehant, tout cela n’avait servi qu'à Une chose : à ramener le rêve et la pensée d’Ali à ccs deux jeunes fille» â peine entre...