Extrait du journal

Il y a une frappante analogie entre les évé nements qui se passèrent en 1804 et ceux qui se déroulent sous nos yeux. Napoléon, premier consul depuis 1799, fut nommé, en 1802, consul b vie par un décret du Sénat. L’histoire a enregistré les paroles qu’il prononça, lorsqu’on vint lui annoncer celte décision du Sénat. * La vie d’un citoyen, t> dit-il, est à la pairie. Le peuple Français » veut que la mienne tout entière lui soit con» sacrée; j’obéis b sa volonté. » Ce n’était point sous ce litre que Napoléon devait vouer sa vie à la France ; la Providence lui réservait le diadème impérial. Deux ans après, le tribunal prenait l’initiative de cette décision. Un membre, le citoyen Curée, après avoir énergiquement insisté sur les services de Napoléon Bonaparte, demanda pour lui , dans la séance du 10 floréal an XII, (29 avril 1804), «un litresuBLiMEetproposa celui tïEmpereur. » « Dix ans de malheurs, dit-il en terminant, » nous ont fait connaître les inconvénients...