Extrait du journal

venues pour le féliciter de son courage. On ne l’oubliait pas; il était le héros du jour et toute la ville s’occupait de lui; on s’empressait pour lui être agréable et au cun soin ne lui manquait ; le docteur Tou raine remettait à quinzaine seulement pour signer son exeat; dans les circonstances il obtiendrait sûrement de son colonel une prolongation de congé et on lui ferait fête a Saint-Faustin ; tout semblait se réunir pour lui présenter la vie en rose. Il con servait cependant an fond de tristesse, et, vers le soir, une sorte d’angoisse le saisit. En même temps que le jour baissait et que la nuit entrait dans la chambre il se reprenait à penser avec une amertume contre laquelle il ne pouvait réagir qu’il n’avait encore aucunenouvelle de la femme qui lui devait la vie. Ambroise lui avait bien assuré ce matin quelle n’avait en aucun mal, il n’avait point été surpris, du reste, de ne pas la voir à ses côtés an moment où il avait ref>ris connaissance chez le pharmacien de a rue des Mûriers ; il pensait bien que l’émotion et les suites d’un effroi terrible l’avaient éloignée et empêchée de venir loi apporter son remerciement ; mais pour quoi n’avait clle pas donné signe de vie pendant toute cette longue journée et jus qu’à présent ? Les félicitations officielles avaient rem pli Pascal d’une véritable fierté.ear il était soldat ; mais il aurait bien voulu recevoir surtout celles de la principale intéressée, Si elle ne venait point et puisque, grâce à lui, elle était sortie dq danger saine et sauve, il’existait donc un autre empêche ment à sa visite I...