Extrait du journal

— Je n’ai rien à ajouter à ce que je t'ai dit, répliqua Hugues arraché brusque ment à son silence. Le pacha se tourna vers l’homme au caftan vert. .— Toi qui persistes dans ton accusation — et il y va de la vie pour celui des deux qui mentira—prêterais-tu sermeut que tu dis la vérité? Le Dalmate leva sa main nue. —- Je le jure, et que le Prophète me maudisse si je te trompe I —11 a juré, lui aussi, répondit Hussein en désignant le prisonnier du doigt. — Ah! fit l’autre... Eh bien, veux-tu nous faire conduire tous les deux auprès du grand vizir? Qu’il ait auprès de lui son bourreau, qu’il nous interroge, et que la tête de celui qui t’aura trompé soit la proie du sabre... Malgré les habitudes sommaires de la justice turque il était de règle, lorsque les accusés demandaient à être mis en pré sence du grand-vizir, qu’on fit droit à leur requête. Hussein frappa de nouveau dans ses mains, et, confiés à quatre janissaires qui venaient de paraître, Hugues et son accu sateur sortirent delà tente. . Hugues jeta les yeux rapidement au tour de lui. Subitement, il aperçut entre deux touffes d’herbes, derrière l’angle d’un mur eu ruine, la main d’un enfant qui s'agitait. A peine entrevue, elle dis...